La Gale « Salem City Rockers »

La Gale est Suisse, et ça ne s'entend pas vraiment, c'est même un véritable lance-rocket sonore, bien loin de l'image policée qu'on se fait parfois de nos voisins helvètes. Et après un album éponyme sorti en 2012, la métissée libanaise, est de retour avec «  Salem City Rockers ». Ses textes et son flow sont toujours aussi percutants comme sur l'arabisant « Petrodollars » ou l'on peut entendre le chant flamenco de la chanteuse espagnole Paloma Pradal. Avec des cadors comme Al'Tarba et I.N.C.H à la production, les instrumentaux sont particulièrement chiadés. Et sans dénigrer les textes toujours percutants, on peut imaginer écouter la plupart des titres sans eux, sans aucun problème. La trame musicale est rock, voir blues, et le travail sur le sample est minutieux et bien senti. Comme ici avec Jack Nicholson en VF : « Lorsque nos deux motards rencontrent un jeune avocat (incarné avec brio par Jack Nicholson) qui rejette la société conformiste, il résume tout le film en une phrase : "Ces gens font de grands discours dans lesquels ils parlent de la liberté individuelle, mais s'ils rencontrent un type qui est vraiment libre, ça leur fout la trouille... et ils deviennent dangereux. ». Par la suite on y entend même un petit bout de « Born To Be Wild » de Stepenwolf, lui aussi issu du film culte « Easy Rider ». Avec La Gale, on est dans la lignée de Casey, peut-être en moins virulent, et de Kenny Arkana, en plus abouti musicalement. Il y a une énergie de fou qui se dégage de cet album et on se surprend à gueuler avec elle et ses acolytes « Tous des chiens Galeux ».

La Gale - Salem City Rockers - Vitesse Records - 2015


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